Photographier les plantes sauvages

L'amateur qui découvre une jolie fleur sauvage a souvent tendance à se précipiter pour réaliser au plus vite une photo souvenir, alors qu'en prenant quelques secondes pour réfléchir, il réussirait pourtant probablement à sublimer sa rencontre...

Trouver le détail choc

Avec les animaux, il est assez simple de choisir la zone de mise au point : on cherche à faire la netteté sur la tête, et plus précisément sur l’œil. Sur une plante c'est moins facile !

Qu'a-t-elle de remarquable ?

Un motif sur le feuillage ?

Un pétale à la forme particulière ?

Des étamines aux couleurs éblouissantes ?

  

Bref, tant qu'à faire, autant chercher à mettre ce détail en avant en faisant votre mise au point précisément dessus.

Exemple de mauvais angle

Mettez vous à la hauteur de votre sujet

Ce conseil n'est pas seulement valable pour les plantes, c'est une arlésienne !

 

Si votre plante dépasse à peine du reste de la végétation et que vous la prenez en photo par dessus, cela ne donnera rien, votre photo sera « plate » et votre sujet perdu dans le fouillis alentour.

En revanche, allongez vous et vous verrez qu'en vous mettant à sa hauteur, voir même plus bas, elle semblera dominer tout ce qui l'entoure et se détachera du reste.

Certes, c'est souvent un peu sportif et douloureux.

Soignez le cadrage et la composition

Avec un animal, le sujet est mobile et parfois, on fait « comme on peut », mais avec une plante, pas de risque de la voir s'échapper.

  

Libre à vous de faire des essais...

  

Plutôt portrait ?

Plutôt paysage ?

En calant la fleur plutôt à droite ?

Plutôt à gauche ?

Bref, vous pouvez soigner la composition.

N'hésitez pas à retirer à la main une herbe un peu gênante en arrière plan, faites un peu de ménage si besoin (bon on arrache pas de plantes rares et on ne laboure pas la zone non plus, soyons bien clair... faites appel à votre bons sens).

L'art de capter la bonne lumière

Voilà ce qui fera qu'une jolie photo pourra devenir une œuvre d'art...

 

 

En plein après-midi, par un temps sec, ça va être dur de faire des miracles !

En revanche la même fleur photographiée tôt le matin, avec un léger contre jour et avec la rosée sera sublime.

En sous bois, profitez un « spot » de lumière à travers le feuillage sur votre sujet en noyant le reste dans l'obscurité.

Le flash ?

Pourquoi pas... Bien dosé il peut déboucher certaines ombres ou permettre de créer des effets de transparence, mais en règle générale, vous ferez les plus belles choses en jouant sur les lumières naturelles.

Déclinaisons d'une même fleur sur 30 minutes

En guise de conclusion

N'hésitez pas à vous entraîner avec des sujets simples.

Les coquelicots par exemple, ou les jonquilles selon la saison.

 

Vous verrez que c'est en « tournant autour du pot », et parfois en revenant plusieurs fois au même endroit pour tester différentes heures de la journée que l'on finit par réussir « la » photo de la fleur rêvée.

 

Bonne chance, on attend vos images botaniques sur VSLN !